Personnage

Nom : Koreighan

Prénom : Ragnaros

Surnom : Aucun officiel

Age : Vingt-sept ans.

Sexe : Masculin

Race : Humain.

Arme : Niflheim, l'épée des Enfers. Une arme de deux mètres de carnages sanglants pour vingt-huit kilos de robustesse mortelle.


Physique : Un mètre quatre-vingt dix-sept pour cent dix-neuf kilos sans équipement. Ragnaros est simplement un gros tas de muscles vêtu d'un grand manteau rouge écarlate avec de nombreuses plaques de métal dans l'épais cuir ou tout simplement dessus, amenant la cape à peser près d'une trentaine de kilos. Il porte également une tunique et un large pantalon de cuir ébène, ainsi que des bottes ferrées. Une large double ceinture pend à sa taille, cependant elle n'a pas de réelle utilité vu que son immense épée est trop démesurée pour s'y ranger.
Sur sa tête se dresse fièrement une crinière mi-longue argentée hérissée. Son œil droit brille comme un rubis, son gauche ressemble à une émeraude. Ses mains sont couvertes par de fins gants en cuir sombre.


Caractéristique : Une force largement suffisante pour manier son épée. Il grogne un peu lorsqu'il baille.


Caractère : Ragnaros ne se pose jamais de questions. On lui parle, il écoute, et si on le paye suffisamment, obéit. Il est sans doute le meilleur exemple de mercenaire qu'on puisse trouver, tant que la prime lui convient il fait tout. Sauf parler, il a vécu trop longtemps en tant que bête sauvage pour s'habituer un jour au langage humain. Il le comprend et peut s'exprimer à sa guise avec, bien qu'il ait un ton étrange et une tendance à grogner, cependant il ne l'apprécie guère et préfère rester silencieux.
Il ne ressent rien. Pas de colère, pas de joie, ni d'amour ou de regrets. Il ne fait que vivre en attendant que la Lune se montre, vielle habitude acquise sans doute à vie chez les loups. Même si il sourit, chante, danse ou fait tout et n'importe quoi du moment que le montant du contrat est suffisant, ce ne fera qu'une façade sans vie.


Aime : Marcher, la Lune.

Aime pas : Parler. Qu'on lui parle.



Histoire :

Prologue : Naissance :

Jour XX, Mois XX, année XXXX.
Un simple jour comme tant d'autres, un sombre jour d'orage. De lourds nuages de ténèbres grondent leur fureur et font trembler le ciel et la terre par leur rugissement foudroyant, lueur éphémère et mortelle, fascinante et létale, belle et terrifiante... Mais il y a un autre cri se faisant entendre à travers la colère céleste : Une femme hurle. Elle souffre. Elle accomplit ce que nombreux appellent "un heureux événement", elle donne la vie. Seule, abandonnée par le monde. Ce qui devait être le plus beau moment de sa vie n'est autre que le pire de ses cauchemars : Elle est en train de mettre au monde le bâtard qu'elle fut forcée de porter après un horrible viol.

Dix mois plus tôt, elle vivait comme tout femme de son âge : Elle faisait la cuisine, s'occupait seule de maison, elle n'en avait pas le choix vu qu'aucun homme ne lui avait jamais plût jusqu'alors...Mais un jour sa vie passa d'une routine normale et pas déplaisante, à un rêve monstrueux et sans fin : Elle était tout simplement en train de nettoyer sa résidence modeste mais agréable, quand un homme, absolument inconnu entra brusquement. Elle n'eut que le temps d'écarquiller les yeux avant de se retrouver renversée par terre, un couteau soigneusement aiguisé sur la gorge et un choix simple : La vie ou la dignité. La peur la pétrifia, celle du viol, de sa première fois qui serait si brutale et non voulue, avec un homme qu'elle ne connaissait pas, et celle de la mort...De son sang qui se déverserait si elle bougeait, si elle criait, et ce fut le début de sa lente et horrible agonie que devint son existence...

L'inconnu termina son affaire, se releva, rajusta son vêtement et repartit en tenant parole. Il ne l'avait pas tué. Mais elle était malgré tout morte...allongée sur le sol, restant immobile de longues heures, avant que la vie ne lui reviennent brutalement et qu'elle se fut forcée de se retourner pour répandre son déjeuner sur le plancher qu'elle aimait tant laver avec soin. Et elle réalisa soudain. Elle étant en danger ici, les autres, les environs, tout, tout était une menace...La pauvre femme fit précipitamment un sac pour survivre un minimum, tâche difficile au vu des tremblements qui ne la quittèrent plus depuis ce jour...Jusqu'à ce qu'elle perde la vie en mettant au monde l'engeance de celui qui la lui a ruiné.

L'enfant était grand, trop grand. L'accouchement seule, en pleine forêt, sans aucune aide ni soin, d'un rejeton aussi imposant lui fut fatal. Et sous une torrentielle pluie, on put entendre à travers le fracas du tonnerre un nouveau hurlement. Celui d'un nouveau-né déjà abandonné par la vie, l'humanité qu'il n'avait jamais connu semblait déjà le rejeter, il n'y avait de place pour un bâtard orphelin chez les Humains...

Celui qui fut condamné à mort dès la naissance, eut en revanche la chance de trouver une place chez les bêtes. Une louve, dont le petit venait d'être dévoré par un prédateur, fut attirée par l'odeur de la chair morte, celle de la mère malheureuse. Mais elle n'eut pas le courage de remplir son ventre grondant avec le corps de l'enfant, il lui rappelait le sien...peut être la couleur de la toison ? Ce gris splendide qui poussait sur la petite tête du garçonnet. Et l'envie d'un rejeton fut plus forte que la faim de viande encore chaude, décision aidée par la présence d'un cadavre récent juste là, et ainsi le bâtard devint bête, perdant son titre humain pour devenir animal, mourant en tant qu'homme pour vivre fauve...

Chapitre un : Une longue croissance :

Ceci est l'histoire d'un homme qui fut loup...Il ne marchait pas à quatre pattes, ne mordait pas, ne remuait pas la queue pour la simple raison qu'il n'en avait pas. Pourtant aucune créature de la forêt ne le méprisa, lui qui fut le crieur-de-lune-à-deux-pattes fut relativement respecté dans la forêt. Il était fort, et cette force ne cessait de croître au fil des ans, chaque année il s'imposait un peu plus à ceux qui n'était pas très courageux ou robustes. Jamais il ne pourrait être tout à fait accepté dans le territoire car il était encore trop jeune, et ses muscles d'enfants malgré leur taille et leur puissance ne parvenait pas à s'opposer aux bêtes.

Mais un jour il crut entendre un son l'appelant, non pas une voix, les fauves ne parlent pas, un son que lui-seul paraissait entendre, et il finit par trouver le responsable de son "appel". Une grande clairière, avec pour toute chose un grand rocher au milieu où était plantée une gigantesque épée, encore plus grande que lui malgré qu'elle soit enfoncée. Elle l'attirait, il sentait son âme se corrompre à sa proximité, il sentait son corps s'enflammer à sa vue, à son cri silencieux. L'enfant, dix ans, un mètre soixante-six, grimpa sur le roc, et tenta de tirer l'imposante lame qui y était solidement ancrée. Sans succès. Sa force était trop faible, l'arme n'avait même pas bougée. Dépité de son échec, il s'en alla, retournant faire ce que font les Loups...

L'enfant revint souvent voir l'épée, mais rarement pour tenter de la retirer. Il avait l'impression qu'elle s'adressait à lui, mais il ne l'entendait pas, ne saisissait pas son ton. Cela ne l'empêcha pas de lui venir lui "parler", grognant, chantant, se liant à elle par cette fascination étrange que l'arme exerçait sur lui. Mais plus le temps passa, moins il essayait de s'en emparer, ses vaines tentatives passèrent d'une fois par semaine, à une fois par mois...puis une fois par an...puis moins...

Chapitre deux : Contact avec les hommes, un adulte sauvage découvre son "peuple" :

L'adulte, vingt ans, un mètre quatre-vingt dix sept, sa taille définitive, revint sur le rocher où reposait cette étrange lame qui semblait être liée à lui. Cela faisait maintenant presque quatre ans qu'il n'avait pas tenté de la déloger de son piédestal...Quatre longues années durant lesquelles il était enfin parvenu à se faire respecter par la majorité des espèces du coin. Maintenant, il ne lui restait plus qu'à essayer une nouvelle fois...
Le sauvage se tint debout près de la lame. Ainsi enfoncée dans la roche elle était plus basse que lui. Il enserra doucement des deux mains la longue poignée de l'épée, et fit jouer ses muscles qui se contractèrent au maximum, les veines enflant alors qu'un léger crissement se fit entendre, et que l'arme commence à bouger. Petit à petit, puis soudainement elle se dégagea de la pierre, manquant de faire tomber son "porteur" sous cette brusque libération.

L'épée en main, il redescendit comme toujours du rocher, et examina cette étrange chose. Elle était si lourde...Et si grande...même lui lui était encore inférieur, de peu mais malgré tout plus petit. Mais elle lui était si familière, sa main s'accrochait parfaitement au manche, et son épaule semblait être un parfait support pour la transporter. Que demander de plus ? Absolument rien. De toute son "espèce", il était le seul "loup" à ne pas s'intéresser aux femelles, et elles le lui rendaient bien. Rapidement il découvrit que ce...truc provoquait de très lourds dommages lorsqu'on frappait avec, très largement supérieurs à ceux d'un croc ou d'une griffe, et elle lui permit de s'imposer définitivement chez les derniers animaux le méprisant encore à cause de son apparence.

Mais un jour une forte agitation anima la forêt, il s'agissait des "Sans-fourrures", ces fameux monstres qui ressemblaient tant au crieur-de-lune-à-deux-pattes mais qui eux portaient les peaux de leurs frères pour pallier à leur manque de poils. Et encore une fois ils venaient mettre le bazar, préférant ne pas se mêler de leurs affaires, les bêtes se dispersèrent...Sauf une, la seule marchant ne marchant jamais à quatre pattes, la seule possédant une arme.

Trois "Sans-fourrures", deux semblant coopérer et un, de carrure plus légère, plus douce, qui paraissait vouloir fuir. Il s'agissait en réalité d'une tentative de viol, une pauvre femme se faisait courser depuis déjà un certain temps par ces deux excités débiles qui s'étaient trouvés une proie. La jeune femme fut stoppée net dans son élan lorsqu'elle percuta la très robuste carrure du Sauvage, elle ne l'avait pas vu, elle tournait la tête pour surveiller la progression trop dangereuse à son goût de ses deux poursuivants.

Un Sans-fourrure venait de lui rentrer dedans. Mais il ne semblait pas le défier...et il était étrange, il ne dégageait pas l'aura d'un mâle, était-ce une femelle ? À en voir ses différences avec les deux venant d'arriver, oui. Eux étaient plus grands, plus fort, plus poilus. La fille était tombée sous l'impact, et lorsqu'elle releva la tête elle hurla de terreur : Il y en avait un troisième, et celui-ci était déjà nu. Complétement nu, et ne cherchait même pas à cacher quoique ce soit, puis en plus il avait une énorme épée...

Comment on pouvait porter un truc pareil ? Le Sauvage mit fin à toute autre question en avançant d'un pas vers elle, manquant presque de lui marcher sur les jambes tant ses mouvements étaient immenses alors que les deux autres se rapprochaient encore. Ça y est, s'en était fini d'elle.
Elle ferma les yeux et pria. Pria pour un miracle. Et attendit...Attendit qu'il se produise, et sursauta lorsqu'un liquide poisseux lui tomba dessus.

La femelle se redressa précipitamment et hurla encore une fois en constatant que c'était du sang. Lui, Crieur-de-lune-à-deux-pattes, constatait avec un malsain plaisir l'efficacité mortelle de son épée. Les corps des deux mâles avaient été tranchés net. Aucune résistance, juste un flot de fluide rouge. La fille comprit après cinq bonnes minutes d'inactivité que le type à poil n'était pas son agresseur, mais son sauveur. Que faisait-un type pareil seul en pleine forêt ? Surtout complétement nu ? S'efforçant de se montrer douce avec lui vu qu'il paraissait réagir sur de vives impulsion, elle se concentra principalement pour lever la tête, surtout pas la baisser, et lui prit sans vitesse la main avant de l'emmener. Il ne réagissait pas, ne parlait pas, cependant il la suivit...Il fallait le remercier, elle ne pouvait pas l'abandonner comme ça...

Chapitre trois : Le loup devient bête-humaine, un homme sans cœur :

La jeune femme sursauta au point de presque dépasser son nudiste de sauver lorsque celui-ci émit un long hurlement, comme celui d'un de ses horribles loups qui lui faisaient si peur. Qu'est ce qu'il lui prenait ? Il était fou ? Bah, peu importe...Au moins il se laissait tirer, c'était déjà ça. Surtout qu'il n'avait pas l'air de lui vouloir de mal vu son manque total de réaction.

Il passa deux ans avec elle. Deux longues années de silence diurne, mais de longs hurlements nocturnes lorsque la Lune de faisait belle. Malgré sa vie sauvage il ne fit rien. Jamais il n'entreprit quoique ce soit, à part des entraînements dont il ne comprenait pas la raison, l'épée semblait lui dire de faire ça, peut-être était-il fou ? Peut-être un esprit habitait cette arme ? Impossible à dire...En revanche il apprenait. Il apprenait beaucoup. Et jamais le moindre sentiment n'illumina son visage de pierre, il comprit rapidement qu'ici il faut "payer" pour manger, et non pas chasser. On lui donna un nom, "Ragnaros", c'était un truc mythologique d'après la femelle qui ne cessait de parler encore et encore cette langue qu'il commençait peu à peu à saisir. Elle lui céda également son nom, "Koreighan" comme si il était son frère...

Mais un jour il partit. Sans un mot, sans un bruit. La femelle et son petit domaine n'avait rien pour lui. Des cascades sans fins qu'elle débitait à longueur de journée, Ragnaros retient en revanche un métier qui lui semblait bien : Mercenaire, on te dit quoi faire, tu le fais, et on te paye, et tu peux manger. Formidable non ?

Ce fut ainsi qu'il vécu par la suite, il hurle parfois lorsque la Lune brille haut dans le ciel, et se contente de vivre de son job dans ce territoire étrange. Celui qui devint un guerrier eut cependant beaucoup de mal à accepter de mettre un vêtement, cela le gênait, c'était chaud, dérangeant, cependant il cessa un jour de protester en silence lorsqu'il trouva une tenue qui lui plaisait. Aujourd'hui encore il la porte, cela fait maintenant cinq ans qu'il ne possède que celle-ci, mais au moins elle lui convient. Et ça lui évite d'être nu...Pas de chance mesdemoiselles !

Un vieil homme se précipita un jour sur Ragnaros, fasciné aussi par son épée et commença à imiter la faible femelle en ne cessant de cracher un flots de mots dont il ne retint qu'un simple nom : Niflheim. Etant à peu près certain qu'il s'agissait de celui de son arme, il le lui donna, bien qu'il ne s'en serve jamais, Niflheim n'ayant pas de prononciation, comme tout mot humain, dans la "langue" des loups.

Aujourd'hui, Ragnaros a vingt-sept ans. Et rien n'a changé. Un passé n'ayant aucune importance et un futur ne l'important pas. Le mercenaire du silence ne vit que dans l'instant présent. Et il s'en moque pas mal...Tant qu'il a son manteau, son épée, et la Lune lors des beaux soirs...



Compagnon: Aucun.

Spécialités: Combattre. Crier les soirs de pleine Lune.

La phrase qui colle à votre personnage: "..."

Vous

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